Se rendre au contenu

L'envoûtement des cieux - Explications

Calme nuit d’hiver, un seul lampadaire éclairant ces flocons tombant des airs,

Installation du contexte : il s’agit d’une nuit d’hiver dans une maison de campagne, il est environ 3 heures du matin et la neige tombe.


À travers une fenêtre entrouverte, un vent vient se glisser dans l’atmosphère.

À travers la fenêtre de la chambre du jeune adolescent, le vent froid crée un courant d'air dans sa chambre.


Jeune rêveur solitaire, enfoui dans sa couette et son sommeil,

Le « jeune rêveur solitaire » est donc cet adolescent qui est en train de rêver.


Réveillé par cette brise traversant sa chambre, et le courant d’un remeil.

Il se fait réveiller par le vent qui traverse sa chambre à cause de sa fenêtre entrouverte, et le courant d'un remeil, qui est un cours d'eau qui ne gèle pas en hiver.



Ses paupières s’ouvrent dans un noir à la profondeur des abysses,

Lorsqu’il ouvre les yeux, c’est la nuit et il ne peut voir que le noir autour de lui.


Le regard encore endormi, il observe au loin un infini sans artifice.

Il vient à peine de sortir de son sommeil et voit à travers sa fenêtre « l’infini sans artifice » qu'est l’univers.


Hypnotisé par la douce luminescence des étoiles venues d’ailleurs,

Ses yeux ne peuvent plus quitter le ciel, et il regarde les étoiles avec une fascination exceptionnelle.


Il quitte son lit, n’accordant plus aucune importance ni à la chaleur ni à l’heure.

Il sort de son lit car il meurt d’envie de profiter de cet instant, même s'il était au chaud sous sa couette, cela n’a plus d’importance.



Une seule envie palpite en lui, voir de l’extérieur ce spectacle inouï,

L’envie est bien trop forte, il veut absolument sortir dehors pour profiter de ce magnifique ciel rempli d’étoiles.


Il s’habille à toute vitesse, ses pupilles encore éblouies.

Il s’habille très vite car le froid l’a rattrapé, et pendant qu’il met ses vêtements, il n’arrive pas à se rendre compte à quel point ce qu’il vient de voir est beau.


Le cœur empli d'espoir, il court jusqu'à l'herbe gelée, la tête levée,

Impatient de contempler cela, il court dehors, où l'herbe est gelée, mais il ne peut que le ressentir sous ses pieds, car sa tête est attirée par la vue.


Il s’arrête au milieu du jardin, se sentant seul et petit, noyé dans l’immensité.

Il trouve sa place, là où la vue est dégagée, et se rend compte qu’il est seul face à l’infini et à l’immensité de ce qui s’offre à lui.



Ses yeux sont émerveillés par l’étendue des cieux suspendus sur sa tête,

C’est maintenant qu’il s’en rend compte, ce spectacle est si magnifique qu’il en perd toute notion de ce qui l’entoure, il n’y a plus que lui.


Sa peau frissonne à cause de la fraîcheur et d’une nuit incomplète.

Il fait froid et il y a quelques minutes, il était encore plongé dans ses rêves, désormais il est dehors et hors du temps.


Englobé par le silence de l’obscurité, à contempler cette voute étoilée,

Le voyage a commencé ; il est complètement absorbé par ce qu’il voit et par ce qu’il ressent.


À la conquête de sa passion, l’esprit perdu dans l’art de Galilée.

L’astronomie est sa passion, c’est pourquoi il ressent tant de choses. « L’art de Galilée » est une manière d’exprimer l’univers. Galilée est un mathématicien et astronome du 17e siècle.



Avec la précision d’Hubble, son regard se perd dans la beauté de la Lune,

Avec la précision du télescope « Hubble », qui est le premier télescope mis en orbite par la NASA et qui a pour but d’observer l’univers avec énormément de détails, il se perd dans la Lune, qui est au milieu de sa vision, qu’il admire avec beaucoup de détails.


Elle et ses tâches grisâtres que chacun partage, il en compta vingt-et-une.

La Lune et « ses taches grisâtres », qui sont ses cratères visibles par tous, il commence à les compter pour prolonger cet instant.


Quelque part en orbite, tourne cette planète au nom de Neptune,

Il se rend compte que, quelque part loin de lui, tourne cette planète bleue surnommée Neptune.


Derrière ce point qu’il vise de ses doigts, se cachent les anneaux d’or de Saturne.

Avec ses doigts, il pointe les étoiles et reconnaît Saturne, cette planète si spéciale et unique par ses 7 anneaux étincelants.



Les étoiles si brillantes et si lointaines, il se demande ce qu'il y a là-haut,

Les étoiles sont si lumineuses et si loin de lui qu'il se demande ce qu'il peut bien y avoir dans ce monde qu'il ne pourra jamais visiter.


L’espace et le néant, l'entourent et l’enveloppent, loin de tout chaos.

L’astronomie est pour lui un lieu sain, qui l’éloigne de toutes ses mauvaises pensées, loin de tout chaos.


Dans ce silence se murent les sentiments, tandis que l’absolue fausse ses mots,

Ce silence fait remonter en lui des sentiments forts, mais lui fait paradoxalement perdre ses mots.


Piégé sur un des rochers de la Voie lactée, il envie les hommes d’Apollo.

Piégé sur « un des rochers de la Voie lactée », c’est-à-dire la Terre, dont il ne peut pas s’échapper, « il envie les hommes d’Apollo », les astronautes qui ont eu la chance de quitter notre planète pour explorer l’espace et la Lune.



Balayant du regard les nébuleuses et les amas, il imagine l’immensité du cosmos et du temps,

Il y a tellement de choses à voir qu’il se perd et ne peut qu’imaginer ce qu’il ne pourra jamais atteindre.


S’interrogeant sur le rayonnement des trous noirs, ce monde est fascinant et troublant.

Il se pose des questions sur ce que l’humain ne comprend que partiellement, comme les trous noirs, qui sont des astres fascinants et « troublants ». Ce mot est également utilisé comme homonyme des « trous blancs », qui sont des astres théoriques opposés aux trous noirs. Cela met en contradiction la fascination et le trouble ainsi que ce qu’il ressent.


Que pourrait-il y avoir à travers les trous de ver ? Ce sont les mystères de l’univers,

Il s’interroge encore sur d’autres théories pour compléter « les trous noirs » et « les trous blancs ». Je parle des « trous de ver », qui sont le chemin théorique reliant ces deux astres. Étant donné que c’est une théorie, je parle des « mystères de l’univers », car nous n’avons pas encore de réponse.


Tant de questions demeurent sans réponse, les dieux sont de loin les plus sévères.

Il se pose trop de questions pour lesquelles personne n’a pour l’instant de réponses. « Les dieux sont de loin les plus sévères. » Je fais un rapprochement avec la religion et le christianisme, où Dieu est à l’origine de la création de l’univers, mais en laissant tant de mystères, il trouve cela sévère.



Il se dit qu’il aimerait partir explorer les astres qui s’étendent au-delà de ses rêves,

À partir de ces lignes et de cet instant pour lui, la tristesse prend le dessus sur ce qu’il ressent, et l’amertume s’empare de ses pensées. Piégé, il ne peut pas s’enfuir.


Qu’ailleurs dans une autre galaxie, un habitant étranger à aussi les yeux qui se lèvent.

Il espère que les humains ne sont pas les seuls habitants de l’univers et que, dans une autre galaxie, quelqu’un d’autre partage la même passion que lui.


À qui sont ces têtes perdues dans les airs ? La Terre ne peut pas être seule dans cette aventure,

Le sens de la question est : « Pourquoi si peu de personnes sont passionnées par l’astronomie ? » alors que c’est le plus bel aspect de la nature. Il souhaite être réconforté et se rassurer en se disant qu’il existe forcément une autre civilisation.


Mais pour l’instant il n’est que le témoin des âges passés, et l'énigme des temps futurs.

Mais aucun signe ne vient de l’extérieur, et il n’est que le spectateur des « âges passés » pour exprimer le temps que la lumière des étoiles a mis afin de traverser l’espace et d’atteindre ses yeux, ne pouvant que voir ce qui est déjà passé ; c’est une sorte de prison énigmatique.



À rester immobile, son cœur en devient apathique, et le vide s’empare de son âme,

il en oublie sa propre présence et le vide s’empare de lui, ce qui le rend indifférent à tout ce qui l’entoure.


Alors que tout était calme, une étoile filante fendit le ciel en deux telle une lame.

l’étoile filante vient le sortir de cette « apathie » et vient couper le ciel en deux avec la traîné lumineuse qu’elle laisse et qui coupe le ciel en deux.


Son vœu serait de faire revenir à ses côtés celle qui a rejoint les diamants étincelants,

La tradition veut qu’après avoir vu une étoile filante, un vœu soit formulé. À travers ces lignes, je fais comprendre qu’il a perdu quelqu’un qui lui était proche avec « celle qui a rejoint les diamants étincelants », qui sont les étoiles, pour faire une métaphore à l’expression « rejoindre les étoiles ».


Il manque sa douce voix qui le berçait le soir, et donnerait tout pour revivre ces moments.

Ici, on apprend que cette personne décédée est sa mère, avec "sa douce voix qui le berçait le soir". Tout ce qu'il a vécu avec elle lui manque terriblement.



Les flocons qui s'écrasaient sur les toits ne sont plus que des larmes, coulant sur ses joues,

Tout n'est plus que tristesse. Les "flocons" sont ceux des premières lignes, qui tombaient du ciel sous les lampadaires. Maintenant, ce ne sont plus que des larmes qui commencent à couler le long de ses joues.


Il prend une dernière inspiration et contemple le firmament, avant que sa vision, ne devienne floue.

"Il respire une dernière fois, une respiration venant du plus profond de son ventre, et se lève, avant que ses yeux soient complètement flous à cause des larmes qui affluent.


Il est temps de retourner dans son lit, mais sur le chemin la nuit noir le suit, le corps endolori,

Il faut retourner dormir, mais pendant son retour, la nuit le suit toujours. "Le corps endolori" signifie qu'il est envahi par une douleur diffuse, celle de la nostalgie.


De retour dans sa chambre, sa fenêtre était close, comme si elle était toujours là, à veiller sur lui.

Après avoir franchi la porte de sa chambre, son cœur s'arrête et il s'immobilise. La "fenêtre entrouverte" du début de l'histoire, qui a causé son réveil, est maintenant fermée. Comme si, depuis le départ, sa maman était à l'origine de ce voyage, de cette nuit, et de toute la beauté de ce qu'il a vu. Le vent n'était qu'un souffle de sa mère venu des cieux pour le réveiller, et qu'elle soit avec lui au travers l'univers. Et quand il veut s'endormir à nouveau, elle est toujours derrière à prendre soin de lui. Pour que le bruit et le vent ne le réveillent plus, elle a envoyé une dernière brise pour claquer sa fenêtre, et il l'a bien compris.


Cette histoire est à mes yeux, la plus belle que j'ai rédigée. Elle raconte ma passion pour l'astronomie et l'univers. J'ai adoré passer des heures dessus et je me souviens encore de ma joie lorsque j'ai trouvé et écrit les dernières lignes. Merci de l'avoir lue.