Il est inéluctable, n'accordant aucune parole à tous ses disciples, sa façon de faire peut être détestable.

Le temps est présent sans que l’on ne puisse l’éviter, il ne nous laisse pas le droit de le contredire ou de le stopper. Nous sommes ses disciples et certains détesteront la façon irrémédiable dont il s’écoule, ne pouvant aller à l’encontre de cela.

Ne pouvant que défiler sous nos yeux, reniant toute demande, y compris celles des dieux. Défier son sérieux serait bien trop périlleux.

On ne peut qu'en dépendre et le voir avancer, même les créatures nous surpassant ne peuvent le contredire. Vouloir défier cette façon de faire, est un combat perdu d'avance.

La conscience nous accorde le droit de le percevoir, de le ressentir, une seule et, dernière fois, en toute circonstance.

La conscience est le reflet de l'âme humaine qui nous donne la capacité de ressentir le temps qui s'écoule à travers les heures et les années, mais cela ne se manifeste que dans l'instant présent, car un moment ne se vit uniquement dans l'immédiat avant de disparaitre.

L'inconscience nous rend à jamais impuissants des traces restantes, contemplant les souvenirs qui sont maintenant des absences.

L'inconscience, qui touche également notre âme, nous empêche souvent de réaliser l'importance des moments que nous vivons. Nous ne savons jamais quels souvenirs marqueront notre mémoire, qu'il s'agisse de simples instants ou de grandes premières fois, tous se mêlent dans un flot de souvenirs dont nous ne pouvons que constater l'évanescence. La seule chose qui nous reste est de contempler ces souvenirs, désormais teintés de regrets, que l'absence et le manque suscitent en nous.

Rendant certaines pensées empoisonnées, emprisonné dans le passé, ni l'âme ni l'esprit ne peut le surpasser.

Des pensées qui, aujourd'hui, se transforment en souffrances à cause de l'absence ou de l'impossibilité de revivre certains moments qui sont figées dans le passé, et nous ne pouvons rien y changer, car cela n'a jamais été sous notre contrôle.

On le ressent pleinement lors de moments affligeants, nous rappelant qu'il est aussi présent en ce moment, et qu'il est existant, à chaque instant.

Le temps se fait ressentir, lors des pleurs et des sourires de la nuit, lors de moments inopinés, remplies de sagesse et de bonheur, de tristesse ou de douceur, nous rappelant que, même en revisitant le passé, il demeure toujours présent, même lorsque l'on tente de l'éviter, on se fait avoir à notre propre jeu.

Passé, futur ou présent, Il est des fois blessant, des fois c'est un pansement, Il passe trop rapidement, s'écoulant irrémédiablement. Personne ne lui ment, Évidemment, c'est le temps.

Que ça soit le passé, le futur ou le présent, il peut nous faire pleurer, comme il peut nous faire évoluer, prendre du recul, mais ce qui est sur c’est qu’il fuse à toute vitesse, sans que personne ne puisse aller à l’encontre de sa terrible destiné, on ne peut pas lui cacher les choses, on ne peut pas le fuir, tout se découvre avec le temps, car c'est lui le maître du jeu, le vrai dieu, évidemment, c’est le temps.

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