Rencontre Illusoire
Il est l’heure,
L’agitation et les couleurs de la journée disparaissent,
Le calme et la noirceur envahissent délicatement cette pièce.
Laissant se morfondre le silence dans une paix indéniable,
La lune panse à ses côtés, que ses vertus soient ou non véritables.
La fatigue s’empare de l’âme, ne daignant d’attention qu’à cette envie de fuir,
Les battements ralentissent, le cœur s’accorde à ce que l’esprit veut accomplir.
Le monde illusoire ne peut s’abstenir de combler cette caverne,
Liberté imaginaire créée de toutes pièces, laissant le vide, animer ce monde terne.
En ouvrant les yeux, il ne fut pas laissé seul par cet onirisme,
Devant lui se dessine un visage, et à travers son iris, on y voit un sourire qui se hisse.
Dans le miroir que reflètent ses yeux, ce regard nostalgique rempli ses pensées,
Courant vers elle et se jetant dans ses bras, comme dans ceux de Morphée.
Ces retrouvailles enchantent son cœur, l’écho de sa voix résonne tel un mirage,
Ce qu’il se souvient d’elle, représente une amertume causée par l’absence de son visage.
Morpher les vagues souvenirs du passé, en de majestueux instants présents,
Les chenilles s’ancrent dans son ventre, avec une confiance aveugle en ce pressentiment.
Tenant chacun cette même plume en main, ils écrivent ensemble les sentiers et les voyages,
Parcourant côte à côte les paysages, s’arrêtant sur les plages, pour admirer les coquillages.
Traversant le monde en la fraction d’une seconde, ignorant l’irréalisme de ces décors somptueux,
Son cœur ébahi, lorsqu’il contemple simplement ses yeux.
Entre deux soupirs, une question s’initie soudainement comme une confusion,
À l’instar de ce qu’il ressent, le vide s’oppose, lorsqu’il cherche son prénom.
Cela ne fait que trop peu de temps, comment cette rencontre peut être si marquante,
Les anges ont fait tomber des cieux, une femme dont l’importance est fascinante.
Ce sentiment anesthésie alors son cœur telle une trahison qu’il se doit de vérifier,
Qui sont les tyrans habillés de miroirs et d’éclaires pour lui mentir et le faire douter.
Cette aventure lui rappel étrangement l’idylle relation hantant son âme,
S’avançant pour l’embrasser, son visage s’efface dans des déboires de larmes.
Les chenilles se transforment en papillons, qui de par le battement de leurs ailes, font retentir les cloches,
Ils quittent ma tête, se réfugiant dans mon ventre comme tombeau, loin de tous reproches.
Mes paupières s’ouvrent et tu m’as laissé seul, froissant mes draps avec tant de rancœur,
Tu disparaîtras de mes pensées au cours de la journée, mais tu laisseras une trace au fond de mon cœur.
Les rêves ne sont réels que pour l’instant de leur durée.